Comme souvent tout est dans le comment. Vouloir bien faire engendre un effort qui, lui, crée une tension, une résistance intérieure et altère la qualité des perceptions. Rappelez-vous de cette phrase: "concentre-toi" et voilà que l'enfant se rigidifie, retient son souffle. Son corps à ce moment même est crispé, la respiration est réduite, que peut-il apprendre, assimiler, mémoriser dans cet état où même son cerveau ne reçoit pas assez d'oxygène? Pire, l'enfant pourrait associer l'apprentissage à une tension voir un blocage, je le vois souvent en séances. Il y a dans la concentration la présence, l'équilibre et le lâcher prise. Un corps détendu, oxygéné est comme une maison stable, éclairée, agréable à vivre, les fenêtres ouvertes afin que l'air circule et les connaissances entrent. Cette concentration rend l'apprentissage agréable et riche, elle permet d'entendre les sons mais aussi les silences, de voir les couleurs et aussi les nuances. De la même manière s'autoriser des pauses entre les questions et les réponses, être conscient de ses connaissances et accepter le "je ne sais pas" pour apprendre sans réduire l'attention mais en élargissant la conscience. C'est aussi pourquoi on devrait peut-être apprendre aux enfants dès le plus jeune âge à savoir revenir vers le souffle, écouter son corps dans sa globalité afin la concentration soit une complice pour se connaître et découvrir le monde .
L'équilibre