Les pensées en anaphore arrivent, tournoient. Elles te connaissent, se reconnaissent et se ressemblent de plus en plus. Elle t'habituent à elles, elles te font apprendre par coeur leur mélodie, toujours la même. Elles se succèdent, se superposent, se tressent entre elles, se transforment en un son constant et te font croire que c'est ta voix. Alors tu deviens ta propre anaphore, un être aux mêmes gestes, les mêmes mouvements, les mêmes comportements. Comme un aimant tu attires les mêmes personnes, les mêmes circonstances, les mêmes évènements. Et la musique continue jusqu'à ce que tu décides de devenir juste un spectateur pour plus tard réapprendre à composer, jouer, orchestrer une musique soufflée par ton âme, rythmée par ton coeur.
Ancré et libre comme une feuille